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Mieux soigner les brûlures d'estomac

SANTÉPublié le 8 janvier 2021

Disponibles parfois sans ordonnance et d’usage courant, certains médicaments destinés à soulager les brûlures d’estomac ne sont pas toujours pris à bon escient. Si leur efficacité n’est plus à prouver, leur utilisation doit rester justifiée.

PEUT-ON TRAITER LES BRÛLURES D’ESTOMAC SANS MÉDICAMENTS ?

L’hygiène de vie joue un rôle important sur la survenue des brûlures d’estomac. Celles-ci sont favorisées par l’alcool, le tabac, la caféine, les boissons gazeuses et une alimentation riche en graisses. Si vous mangez trop ou trop vite, vous les encouragez également. Le soir, mieux vaut dîner léger et éviter de s’allonger l’estomac plein. Une activité physique régulière sera aussi bénéfique.

FAUT-IL TRAITER EN CAS DE BRÛLURES OCCASIONNELLES ?

Si vous souffrez ponctuellement de brûlures, après un repas copieux, par exemple, vous pouvez prendre des pansements gastriques, type Maalox, Rennie ou Gaviscon, qui tapissent l’estomac et apaisent les reflux.

DANS QUEL CAS LES INHIBITEURS DE LA POMPE À PROTONS (IPP) SONT-ILS UTILISÉS ?

Lorsque les brûlures d’estomac se répètent plusieurs fois par semaine et que les antiacides ne font plus effet, le traitement par IPP peut être envisagé. On est alors le plus souvent en présence d’un syndrome de reflux gastro-oesophagien (RGO). Ces sensations de brûlures sont liées à des remontées acides qui partent de l’estomac et entrainent des brûlures de l’oesophage. Les IPP, tels que le Mopral (Oméprazol) sont des médicaments antisécrétoires, c’est-à-dire qu’ils bloquent la fabrication d’acide dans l’estomac.

FAUT-IL AVOIR PEUR DE LEURS EFFETS SECONDAIRES TRÈS MÉDIATISÉS ?

On a un gros recul sur ces médicaments, et malgré la liste importante d’effets secondaires sur la notice (comme pour la plupart des médicaments), ils sont globalement très bien tolérés, avec une balance bénéfices/risques qui est très largement favorable. Il est toujours préférable de prescrire la dose efficace minimale et la durée la plus courte. Reste qu’une utilisation sur de longues durées peut parfois très bien se justifier.

PEUVENT-ILS CAUSER DES INSUFFISANCES RÉNALES OU DES MALADIES VIRALES ?

Dans des situations de prises au long cours, il peut y avoir des risques de complications et en particulier l’augmentation des infections digestives et intestinales, mais il n’y a pas encore de réelles certitudes sur le sujet. D’autre part, l’absence d’acidité causée par la prise d’IPP diminue l’absorption du calcium, augmentant ainsi le risque de fracture, un facteur à prendre en compte chez les personnes très ostéoporotiques. Il y a également quelques risques de malabsorption du magnésium, du fer et de la vitamine B12 mais, encore une fois, seulement dans le cadre de traitements à long terme. Quant aux insuffisances rénales, elles sont extrêmement rares et la corrélation n’a, à ce jour, pas été prouvée.

PEUT-ON S’AUTOMÉDIQUER ?

Quand le recours aux pansements gastriques n’est plus suffisant et que les brûlures persistent, il est préférable de demander conseil à son médecin traitant ou à son pharmacien avant d’envisager de prendre un IPP, même si certains sont disponibles en vente libre. Si les symptômes persistent ou si vous avez plus de 50 ans, que vous prenez déjà certains médicaments comme de l’aspirine ou des anti-inflammatoires ou que vous souffrez d’une maladie du foie ou du rein, la consultation chez le généraliste est indispensable.

La plupart du temps, les brûlures d’estomac n’en sont pas. Il s’agit plutôt de brûlures d’oesophage liées à un RGO qui se manifestent par une douleur située derrière le sternum. Désagréables sur le moment, elles restent bénignes et disparaissent rapidement. Mais quand elles sont chroniques, elles peuvent devenir handicapantes.

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