EvoluPharm
LA MARQUE DES PHARMACIENSAU PRIX LE PLUS JUSTE
psydo-et-si-on-arretais-de-ressasser

Et si on arrêtait de ressasser ?

SANTÉPublié le 14 avril 2020

Je n’aurais pas dû dire ça, je ne lui arrive pas à la cheville, la planète est foutue… Pourquoi ces pensées négatives qui monopolisent notre esprit nous envahissent-elles et comment s’en débarrasser ?

Avec le concours du Dr Bernard Anselem, Auteur de « Je rumine, tu rumines... nous ruminons »

Quand commence-t-on à ruminer ?

Quand on a des pensées négatives qui tournent en boucle et ne débouchent pas sur une décision d’action. Ces pensées concernent des évènements du passé ou du futur sur lesquels on ne peut pas agir. Elles provoquent un ressenti négatif qui déforme notre perception des situations réelles. Quand on rumine, on pense être dans une réflexion constructive mais en réalité, on ne se focalise que sur les émotions que l’on ressent.

Sommes-nous tous égaux face aux ruminations ?

Nous sommes tous plus ou moins soumis à ces pensées répétitives car toutes les émotions fortes d’affect négatif, perçues comme désagréables, entrainent potentiellement un risque de ruminations. Mais certains y sont plus exposés que d’autres. C’est le cas des tempéraments anxieux ou avec un terrain dépressif, des individus avec une faible estime personnelle, qui se comparent sans cesse aux autres ou qui nourrissent un idéal trop élevé. C’est vrai aussi des personnes qui ont tendance à imputer toute la responsabilité des problèmes aux autres.

Quelles sont leurs conséquences ?

Sur le moment, elles génèrent des émotions négatives. Sur la durée, on constate une baisse de l’humeur et de la motivation avec un état anxieux ou dépressif. Par définition, quand on rumine, on n’agit pas, et moins on agit, moins on en a le courage. C’est un cercle vicieux. La relation aux autres est aussi altérée car l’humeur en berne provoque un certain isolement. On observe également une diminution de l’imagination créative et de la résilience.

Comment s’extraire de ce cercle vicieux ?

En prenant du recul sur ses pensées. Pour cela, étant donnée que les ruminations sont influencées par les émotions qu’on y associe, il faut commencer par accepter ce que l’on ressent. On ne peut pas éviter nos émotions car elles sont fabriquées plus rapidement dans notre cerveau que nos pensées conscientes. C’est normal d’avoir peur, honte, d’être en colère ou d’avoir du ressentiment. Même si ce n’est pas très agréable, nous ne pouvons pas les contrôler. C’est comme si l’on voulait réguler son taux de sucre dans le sang, c’est impossible ! Tant qu’on ne les accepte pas, on ne peut s’en détacher pour agir sur nos ruminations.

Les pistes pour les éloigner ?

On se stimule par le rire, l’exposition à la nature, en écoutant de la musique pour apaiser notre esprit et provoquer des émotions positives. À court terme, on peut échapper à nos émotions en s’engageant dans une action. Sport, lecture, rangement, peu importe. On choisit une activité plaisante pour réussir à focaliser toute son attention dessus et rompre avec ses pensées en boucle. On se met à l’écriture qui permet l’acceptation des émotions, l’extériorisation des pensées et une prise de distance dessus.

Peut-on changer le cours de ses pensées ?

On peut commencer par réévaluer ses pensées, c’est-à-dire les envisager sous d’autres angles, plus positifs. On peut aussi pratiquer l’imagerie mentale qui vise à s’apaiser en se replaçant dans une situation agréable ou dans laquelle on a été performant. L’idée est alors de se remémorer toutes les perceptions et émotions positives ressenties sur le moment. Sur le long terme, la pratique de la méditation en pleine conscience se révèle également un outil très efficace.

Retour