EvoluPharm
LA MARQUE DES PHARMACIENSAU PRIX LE PLUS JUSTE
depression

Dossier dépression : Un mal-être tabou mais fréquent

SANTÉPublié le 27 octobre 2020

Un français sur deux est concerné de près par la dépression. Si les victimes de ce mal-être psychologique sont souvent dans le déni, il existe de nombreux signes qui doivent alerter.

On en parle peu ou alors à demi-mot. Pourtant, 20 % des Français ont été ou seront dans un état dépressif. Plus avant, un jeune sur trois serait concerné, selon l’étude Odoxa(1) publiée en juin dernier. Au total, près de la moitié des Français sont ou ont été touchés par la dépression directement ou via leur entourage proche, toujours selon cette étude.

(1) Odoxa pour Lundbeck, juin 2018

La précarité, terreau de la dépression

L’argent ne fait pas le bonheur, mais la dépression est d’autant plus fréquente que les revenus sont bas. Il existe même une étroite corrélation entre le niveau de ressources et le risque encouru. Ainsi 37 % des Français avec un revenu mensuel inférieur à 1 500 euros ont connu un épisode dépressif. C’est 6 points de plus que ceux touchant de 1 500 à 2 500 euros, 12 points de plus que ceux percevant entre 2 500 à 3 500 euros et 16 points de plus que chez les personnes gagnant au-delà de cette somme.

Le cas des seniors

Si les jeunes sont plus sujets à la dépression, « un suicide sur trois concerne une personne de plus de 60 ans en France », regrette le psychologue Vincent Lapierre. Une situation d’autant plus préoccupante que les seniors sont moins enclins à consulter. « Leur souffrance semble d’ailleurs être prise en compte d’une manière différente de celle des plus jeunes. Il existe un certain fatalisme, comme si le mal-être était inhérent au vieillissement. Or, à aucun âge il n’est normal de souffrir », rappelle le psychologue.

Déprime ou dépression!?

Tout le monde traverse un épisode de déprime un jour ou l’autre. Le soutien des proches et les ressources internes personnelles sont alors généralement suffisants pour surmonter ces difficultés. Mais « si le mal-être dure plus de 15 jours et retentit fortement sur la vie affective, familiale, professionnelle et sociale, il peut s’agir d’une dépression nécessitant une prise en charge », explique Vincent Lapierre.

De multiples visages

La dépression peut s’accompagner de symptômes variés. C’est l’association
de ces symptômes, qui doit être prise au sérieux. Les plus évocateurs sont une tristesse inhabituelle et surtout la perte d’intérêt
et de plaisir pour toute activité. « La personne dépressive n’a plus goût à rien », détaille Vincent Lapierre. Parmi les autres indicateurs : un sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessif ou inapproprié, le manque d’énergie et la fatigue (surtout du matin), les troubles de l’appétit, les problèmes de sommeil (perte ou augmentation), etc.

Aveu de faiblesse

Le dépistage de la dépression n’est pas toujours aisé ; il est d’autant plus compliqué que les personnes touchées sont fréquemment dans le déni. « 80 à 90 % des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose... Elles n’ont pas osé se confier », observe le Dr Karine Chevreul. Car ressentir un mal-être ou évoquer le suicide est encore aujourd’hui associé à une faiblesse. « C’est particulièrement vrai pour les hommes actifs entre 30 et 50 ans, qui n’en parlent généralement à personne », regrette Vincent Lapierre. « Il y a la peur du jugement, d’être marginalisé, pris pour un fou. »

80 à 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin mais pour autre chose...

Retour