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Dossier dépression : En parler, le premier pas vers la guérison

SANTÉPublié le 27 octobre 2020

S'il n'est pas reconnu à temps, le mal-être psychologique peut conduire à des troubles plus sévères comme la dépression, voire le suicide.

L’état dépressif comme la déprime se soignent d’autant plus facilement qu’ils sont pris en charge tôt. En revanche, plus on attend, plus le processus de guérison va être long et difficile. « L’erreur fréquente est de minorer son mal-être et de penser que l’on peut s’en sortir seul », alerte ainsi le Dr Roelandt. « La personne en souffrance n’a pas les ressources nécessaires pour s’en sortir sans soutien psychologique, notamment parce que la maladie provoque un sentiment de dévalorisation de soi et des pensées négatives. Il est d’autant plus nécessaire d’en parler que la dépression, lorsqu’elle est avérée, entraîne l’isolement social, qui la renforce. Un cercle vicieux à éviter. »

Vers qui se tourner ?

En premier lieu, on peut en parler à un proche. « Dans 60 à 70 % des cas, cela suffit pour améliorer un début d’état dépressif », précise le spécialiste. Il faut choisir quelqu’un de confiance à même d’écouter avec bienveillance, sans porter de jugement. Partager avec un groupe de personnes qui sont passées par là peut aussi se révéler une aide précieuse. Des associations comme France Dépression et Argos 2001, et pour les proches, l’Unafam (Union nationale des amis et familles de malades psychiques) proposent des espaces d’écoute.

Les professionnels de proximité

Si on ne peut pas trouver d’aide dans son cercle familial et social, on peut se tourner vers un professionnel de santé. Bien souvent, la dépression s’accompagne de manifestations somatiques (douleurs, angoisses, etc.). Le pharmacien et le médecin généraliste sont alors en première ligne pour détecter un état dépressif. « Certains généralistes sont spécifiquement formés pour prendre des patients en écoute », précise le Dr Roelandt. Sinon, ils passent la main à un psychologue ou un psychiatre.

Comment aider un proche qui va mal ?

L’entourage peut jouer un rôle clé en repérant les changements de comportement chez le sujet (sautes d’humeur, léthargie, variation de poids...) et faciliter ainsi la prise de conscience. Mais comment aborder la question ? « Je suis toujours étonné de la difficulté qu’éprouvent les gens à interroger leurs proches sur leur état affectif ou émotionnel », regrette Vincent Lapierre. Quelle attitude adopter ? La bienveillance et l’ouverture sont capitales pour Karine Chevreul. « Si une personne qui ne va pas bien se décide enfin à en parler, ses proches doivent être en mesure d’accueillir son ressenti sans jugement ; une attitude de fermeture risque d’entretenir le sentiment de faiblesse et le déni. » La personne déprimée a besoin d’être accompagnée dans son quotidien : « Si elle est triste dès le matin, il faut l’inciter à consulter », conseille le Dr Roelandt. « On peut trouver et partager avec elle des choses qu’elle a envie de faire. Pratiquer des activités en dehors de sa sphère de difficultés est primordial pour rompre l’isolement et vaincre la dépression.!»

Pour obtenir de l’aide, discuter, avoir l’écoute de quelqu’un SOS Amitié : sos-amitie.com Tél. : 09 72 39 40 50

Suicide Écoute : suicide-ecoute.fr Tél. : 01 45 39 40 00

Les associations « La porte ouverte » : proposent des entretiens en face-à-face, anonymes et gratuits avec des bénévoles. la-porte-ouverte.fr

DÉPRESSION : COMMENT S'EN SORTIR ?

La dépression est une maladie qui se guérit à condition de se soigner. Le traitement pourra associer des médicaments antidépresseurs à une psychothérapie, notamment dans les cas les plus sévères.

Le premier traitement de la dépression légère ou moyenne est la consultation psychologique. « Bien souvent, elle suffit à passer un mauvais cap », explique le Dr Roelandt. Les psychothérapeutes offrent un espace privilégié de parole et d’écoute dans un cadre bienveillant, sans jugement et confidentiel. Ils aident le patient à identifier ses difficultés, mettre des mots sur ses souffrances et utiliser les ressources à sa disposition pour retrouver un mieux-être psychique, émotionnel et relationnel.

Quelle différence entre le psychiatre et le psychologue ?

Le psychiatre est un médecin avec une spécialisation de quatre ans dans les maladies mentales. En tant que tel, il est habilité à prescrire des médicaments et peut aussi proposer une psychothérapie. Le psychologue, en revanche, n’est pas médecin ; il a étudié la psychologie pendant cinq ans à l’université. Comment choisir? C’est avant tout la qualité de la relation, qui conditionne directement le succès de la psychothérapie. Il est primordial de choisir avec le thérapeute un professionnel avec lequel on est à l’aise et en confiance, quitte à en rencontrer plusieurs.

S’y retrouver dans les multiples formes de psychothérapie.

Les thérapies comportementales et cognitives (tcc) sont des thérapies brèves centrées sur les pensées et leur impact sur le comportement et les émotions. Elles aident le patient à identifier les mécanismes à l’origine de ses difficultés (ruminations, idées noires, automatismes dévalorisants...). L’objectif est de lui apprendre à se libérer des pensées négatives et à expérimenter de nouveaux comportements pour sortir progressivement de la souffrance psychique.

Les techniques psychodynamiques sont centrées sur les racines de la dépression. Elles aident le patient à comprendre les causes de sa souffrance. En cela, elles sont dérivées de la psychanalyse mais ne se confondent pas avec elle. Cette dernière n’a pas vocation à traiter une dépression en phase aiguë.

Les thérapies interpersonnelles se concentrent sur les difficultés relationnelles à l’origine de la dépression. Elles peuvent concerner des problèmes de couple comme des relations professionnelles. Elles donnent lieu notamment à des jeux de rôles, des conseils pour mieux communiquer avec les autres.

La thérapie familiale systémique envisage les symptômes de l’un des membres de la famille, en rapport avec la souffrance des autres. Elle vise à favoriser les échanges entre les différents membres.

À quel moment un traitement médicamenteux est-il proposé ?

Si la psychothérapie ne suffit pas et que la souffrance est trop grande, des traitements médicamenteux peuvent être proposés. Les antidépresseurs ont pour objectif de réduire significativement les symptômes dépressifs et leurs conséquences dans la vie quotidienne. Pour soulager rapidement l’angoisse, le médecin peut également prescrire en début de traitement un médicament anxiolytique (« tranquillisant »). À noter que de tels traitements ne doivent jamais être arrêtés brutalement et sans avis médical. Enfin, en fonction du type de dépression, d’autres médicaments pourront être prescrits, notamment des stabilisateurs de l’humeur. Les traitements antidépresseurs et/ou la psychothérapie permettent d’obtenir une guérison dans 67 % des cas, parfois après plusieurs périodes de traitement, selon l’Inserm.
 

Le plus conseil EvoluPharm

S’ENGAGER POUR GUÉRIR

Soigner une dépression demande du temps, généralement (au moins six mois). Il est nécessaire que le patient s’engage activement dans sa psychothérapie comme dans le suivi de son traitement médicamenteux. C’est la clé de la réussite!; or, on sait qu’un patient sur trois n’observe pas bien son traitement.

 

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