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Comment poser une limite à son enfant de façon constructive ?

COMMUNICATIONPublié le 1 février 2024

Il n'y a pas de recettes toutes faites, et les rapports humains sont par essence complexes, exigeant des ajustements permanents. Quelques principes peuvent toutefois faciliter l'acceptation des règles.

S’accorder sur des règles claires

Les enfants ont besoin de repères stables, non mouvants. Si la règle varie sans cesse, ils vont envisager la limite non comme une balise claire, mais un arbitraire à renverser lors d’un rapport de force quotidien. La réponse doit être ferme, plus les parents sont convaincus de la justesse de la règle et affichent un front uni, moins l’enfant sera tenté de négocier. L’attitude d’un parent qui cache à l’autre les bêtises d’un enfant est délétère. On risque de détricoter le cadre posé, et de créer une confusion déstabilisante pour l’enfant.

Ne pas discourir indéfiniment

Quand un enfant respecté comme interlocuteur rencontre un impossible ayant déjà été expliqué, rien ne sert de discourir longuement sur cette limite. « Les enfants ont besoin d’entendre nos voix, sentiments et limites réelles, mais sont sourds à la morale et aux discours sans fin. Si nous pouvons accueillir avec souplesse bien des propositions, n’ayons pas peur de dire vraiment « non », « c’est impossible », « ça suffit » quand c’est nécessaire. S’ils s’arrêtent, passons simplement à autre chose et profitons de la suite. Si le chagrin les prend, nous pouvons les accompagner avec amitié ou les laisser tranquilles, s’apaiser seuls, en leur proposant de nous rejoindre quand ils le voudront », ajoute Léa Didier.

Accepter de causer un chagrin

Prendre soin de quelqu’un n’est pas toujours lui faire plaisir et les enfants peuvent être soulagés et fâchés en même temps, rappelle Léa Didier. « Ne craignons pas de perdre leur confiance en soutenant fermement les limites structurantes. Ce n’est pas ce qui abîme les relations entre enfants et adultes. Et même dans le cadre intime de la famille, l’amour filial ne s’évapore pas face aux « non » parentaux. Que chacun se rassure profondément là-dessus ».

Mettre les formes

« La limite sera d’autant plus acceptable qu’elle est posée dans un respect mutuel, explique le Dr Gisèle George. C’est important d’y mettre les formes comme avec n’importe quel être humain. Il peut d’ailleurs être intéressant d’avoir une conversation autour de la règle, notamment quand on la pose pour la première fois, parler à l’intelligence est plus efficace que d’opposer un interdit pur. »

Ouvrir le champ des possibles

Les limites seront porteuses de liberté, de création et d’autonomie, si l’enfant peut percevoir qu’en dépit des interdits les possibles restent abondants. « Aidons-les à dépasser la frustration en se tournant vers de nouvelles potentialités et de nouvelles voies de curiosité », conseille Léa Didier. « Prenons l’exemple de Timéo deux ans qui éjecte le petit Sasha de son vélo pour lui prendre. Devant la réprimande de sa mère, il s’accroche au guidon et fronce les sourcils. Alors la mère de Sasha intervient : Dis donc Timéo, tu as très envie de faire comme Sasha… mais il était heureux sur son vélo, tu vois, là il a du chagrin. Il faut trouver une autre solution. Comment va-t-on faire pour que vous puissiez être bien tous les deux ? Est-ce-qu’on lui apporte autre chose ? Vous jouez ensemble ? Tu attends un peu ? Entendant ces mots, Timéo dessert peu à peu les poings puis descend du vélo en hochant la tête ».

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